Concert en hommage à Joan Guinjoan, 85 ans

29/11/2016
Conférence
Par: Alfonso Calderón de Castro, piano
Lieu: Salle des Actes
Horaire: 19:00
Traduction simultanée: Non
Concert en hommage à Joan Guinjoan, 85 ans


Un regard tourné vers l’avenir
Jorge de Persia

A l’occasion des 85 ans de notre cher Joan Guinjoan, ami, maître et compositeur, fêtés aujourd’hui même en ce 29 novembre, je ne saurais commencer ce texte, sans remercier la Résidence des chercheur [1]: son directeur Francesc Farré a définitivement inscrit cette institution et cette salle dans l’itinéraire vital d’un des compositeurs les plus importants de l’histoire de Catalogne.

Une vie qui a commencé dans le Riudoms natal, avec ses lumières et ses bruits de la campagne, ses premiers travaux aux champs, ses fêtes populaires, l’accordéon aussi, qui lui fit découvrir la musique, et le regretté piano qui arriva enfin un jour.

Ce n’est pas le lieu d’égrainer ici une biographie, qui de fait fait défaut, mais de montrer à partir de l’exemple vital de Guinjoan, les mérites d’une vie consacrée à l’art, à la création musicale et tout simplement, à l’engagement en ce monde. Et tout cela à travers sa musique et  son instrument de référence qu’est aujourd’hui le piano et qui nous offre un catalogue magistral.

Pour cette célébration chronologique – relevons que le langage d’un artiste, à défaut d’être évolutif, se construit dans le temps – je propose un bref aperçu descriptif en suivant la date des compositions du programme qu’interprète aujourd’hui Alfonso Calderón qui enregistre actuellement l’intégrale pour piano de Guinjoan.

La première des Tres petites peces, « Constel·lacions », est une séquence libre, contrastée, dont l’itinéraire semble un reflet des lumières de l’univers ; la deuxième débute par une brève séquence qui se poursuit, tels des éclats, autour d’une figure centrale presque obstinée de la main gauche, qui monte en intensité jusqu’à atteindre ce que nous considérerions aujourd’hui comme de la techno minimale [2] La troisième pièce est caractérisée par une rythmique élaborée, qui s’achève sur les marteaux du piano, comme une fugace apparition de free jazz.

Divagant date de 1978, une époque durant laquelle Guinjoan, pleinement engagé dans la contemporanéité, dirige de manière exemplaire le groupe Diabolus in Música. Et à la suite de Dígraf, vient la série dans laquelle le compositeur, bon pianiste, associe déjà œuvre et grand interprète, en l’occurrence le regretté Rafael Orozco auquel ce morceau est dédié. Celui-ci, empreint de virtuosité, préfigure une proposition esthétique singulière avec un début qui rappelle celui du deuxième morceau antérieur et propose des gestes sonores qui vont et viennent à la recherche d’un chemin fait de figures reconnaissables qui surgissent et semblent s’interrompre en un dialogue toujours contrasté. Mais elles repartent, y compris en 

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