Le défi de la protéomique

Grâce à l’information apportée par les projets de séquençage il est aujourd’hui possible d’aborder de manière effective l’étude de la fonctionnalité du génome, et spécialement l’analyse des produits codés par les gènes : les protéines. La protéomique, science qui étudie les protéines et leurs interactions dans les divers organismes vivants, est une zone de recherche et de développement qui a évolué de manière vertigineuse au cours des dernières années. Actuellement, on dispose de puissants outils analytiques pour mener à bien ces études de manière automatisée et en même temps de façon chaque fois plus exhaustive, rapide et précise. Divers projets à grande échelle ont été commencés pour étudier des parties du protéome, d’une signification spéciale comme celui sur les protéines phosphorilées ou celui sur les glycoprotéines. Ces sous-groupes de protéines constituent ce que l’on nomme le phosphoprotéome et le glycoprotéome ou glycome, respectivement. D’autres projets se sont centrés sur la description du protéome de tissus spécifiques, incluant les fluides comme le plasma ou l’urine, ou sur l’étude des changements subis dans un protéome comme résultat de maladies comme le cancer ou la maladie de Parkinson. Ce type de recherche s’est dirigé tant à la caractérisation des mécanismes impliqués dans ces processus qu’à la recherche de protéines dont la présence ou l’absence puisse servir comme marqueur de la maladie, et donc comme moyen de diagnostic, ou comme cible pour la production de nouveaux médicaments.