Histoire et caractéristiques des paysages méditerranéens

Les paysages méditerranéens sont pour la majorité des habitants de nos territoires, le lieu passé, présent et à venir de la vie quotidienne. Nous vivons entourés de paysages méditerranéens. La plupart du temps, nous nous déplaçons dans cet environnement sans presque rien connaître ni savoir de son état, de ses limites, de ses problèmes, de ce que nous en avons fait et des défis auxquels il est confronté. L’être humain se comporte trop souvent avec son environnement comme s’il n’avait aucun lien avec lui, aucune interdépendance ni obligation.

Dans cette conférence, nous voudrions aborder les connaissances de base de ce que sont nos paysages ainsi que leurs problèmes. Pour pouvoir gérer l’actualité et l’avenir de nos paysages, nous devons comprendre leurs caractéristiques, leurs fonctionnements et leurs dynamiques. Nous analyserons le milieu physique des paysages méditerranéens en tant que conditionnant important de leurs fonctionnalité, dynamique et distribution géographique, ainsi que l’importance de la biodiversité en tant qu’élément fondamental et de grande valeur à préserver dans le monde méditerranéen.

Enfin, il est important de regarder le passé pour y trouver l’origine et comprendre la dynamique des grands désastres climatiques et biogéographiques de l’histoire. Mais pour avoir une vision complète, il faut analyser le rôle qu’a joué l’homme et quelles sont ses actions sur le paysage au cours des derniers 3 000 ans. Les paysages méditerranéens actuels ne peuvent s’expliquer sans prendre en compte le rôle historique de l’homme. Depuis l’époque des Phéniciens, en passant par les Grecs, les Romains, les Arabes, la découverte de l’Amérique et jusqu’à aujourd’hui, l’homme a introduit de multiples espèces végétales (25% environ de notre flore) associées à des cultures et des aménagements de jardins. Le rôle de l’homme a été très complexe et important, c’est pourquoi il est nécessaire d’analyser le profit qu’il a su tirer de la végétation ainsi que son rôle dans l’introduction d’espèces et de cultures en provenance d’autres territoires.