La réalisation actuelle de la vie politique dans l’Europe ex-communiste présente deux scénarios — celui de l’Europe centrale, des Pays baltes à la Pologne, Tchéquie, Slovaquie et Hongrie et celui de l’Europe orientale avec le reste des nations auxquelles il faudrait rajouter dans une certaine mesure la Grèce — et trois facteurs conditionnant qui sont les misères matérielle, civique et morale, la peur et l’isolement social. La différence entre ces deux Europes ayant subi la dictature communiste s’explique par une différence substantielle de substrat social et culturel entre l’Est et le Centre. Cela est si clair qu’il n’y aurait même pas besoin d’expliquer le Printemps de Prague, le soulèvement hongrois avorté ni le caillassage des chars soviétiques par la population de Berlin Est comme il n’y aurait pas besoin non plus d’expliquer l’infinie soumission roumaine et moldave ni les guerres yougoslaves de Milosevic ou le litige onirique grec avec Skopje sur le droit à s’appeler Macédoine. Tout cela sera abordé dans la conférence. Mais aucune allusion au futur à court et moyen termes qui attend l’Europe orientale ne sera faite car celui-ci est totalement imprévisible de par sa totale dépendance de la corrélation des forces politico-financières en jeu sur le Vieux Continent.
Cycle: L'État du Monde - IV. L'Europe Centrale et ses transitions
Organisé par: Résidence des Chercheurs