Santé et Environnement Le cas de l’Atlas de la Santé en Espagne

03/06/2009
Conférence
Par: Dr. Eduard Rodríguez Farrer (Professor d’Investigació. Institut d’Investigacions Biomèdiques de Barcelona - Consell Superior d’Investigacions Científiques)
Lieu: Delegación CSIC
Horaire: 18:00
Langues: Catalan, Espagnol
Traduction simultanée: Non
Santé et Environnement Le cas de l’Atlas de la Santé en Espagne
Les conditions concernant l’environnement jouent un rôle très important parmi les déterminants de la santé de la population. Contrastant avec la pathologie infectieuse “classique”, beaucoup dépendent de facteurs hygiéniques et environnementaux. Depuis 50 ans, de nouveaux changements cliniques se sont manifestés et l’incidence des maladies conventionnelles s’est modifiée. Au cours de cette période, et de façon croissante, l’apparition d’une contamination chimique de l’environnement a causé, ou a favorisé, ces changements de la pathologie et des conditions de santé de la population. La dissémination d’agents chimiques nocifs pour la santé a atteint des dimensions planétaires, ce qui a amené le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) à établir une liste d’agents qu’il faut totalement éliminer du milieu. Ces agents ont tout d’abord été définis par la Convention de Stockholm (2001) comme Polluants Organiques Persistants (POP), et leur liste a été récemment élargie lors de la Conférence de Dakar (2007). En fait, il s’agit de plus de 300 agents, étant donné que de nombreux POP sont des familles de produits. Dans tous les cas, il s’agit d’agents organiques halogénés (c’est à dire qu’ils contiennent du chlore, du bromure ou du fluor) utilisés comme pesticides, agents d’ignifugation, antiadhésifs etc. Il en existent de nombreux autres qui sont aussi nocifs que les POP mais qui n’ont pas encore été intégrés dans la liste pour des raisons économiques ou industrielles (c’est le cas du méthylmercure par exemple). Dans des études récentes sur la mortalité en Espagne, prenant en compte les petites régions ou les municipalités, les grandes différences concernant le risque d’être atteint de pathologies déterminées selon les régions et leurs conditions environnementales ont été mises en évidence. On retrouve les pires conditions dans le sud-ouest espagnol fondamentalement, surtout à Huelva et dans la région d’Algeciras, en grande corrélation avec la grande contamination industrielle (raffineries, mines historiquement présentes, industries pétrochimiques etc.). De même, pour certaines pathologies spécifiques, comme c’est le cas de la maladie de Parkinson, l’incidence la plus élevée par rapport à la moyenne espagnole se trouve en Catalogne (spécialement à Tarragone), suivie de la vallée de l’Ebre en s’élargissant jusqu’au Pays Basque et aux Asturies. L’ensemble de ces zones ont une histoire séculaire de contamination par des agents de la famille des POP et assimilés.


Cycle: SCIENCE ET VIEILLISSEMENT.Troisième cycle de conférences


Organisé par: Residence de Chercheurs et Federació d'Associacions de Gent Gran de Catalunya (fatec)




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