Après avoir dit : « Ne voulez-vous rien savoir de plus ? » vers la fin de la dernière interview, Joan Brossa a ajouté, bien que cela n’ait pas été clairement audible, « Vous devez savoir que l’imagination appliquée au monde dans son ensemble est vague comparée à l’imagination appliquée à un détail ».
Cela faisait longtemps que je voulais écrire quelque chose sur l’image des choses telles qu’elles sont et, alors que je me dispose enfin à le faire, je comprends les raisons pour lesquelles je reportais ce travail, puisque avec l’image le mieux que l’on puisse faire c’est de la regarder et de garder le silence. Le mot et l’image ont des codes différents, ce sont deux natures qui rivalisent.
Le premier, le mot, aussi subtil qu’il puisse être, se réfèrera toujours au mécanisme de la connaissance empirique dont nous sommes tant imprégnés ici, dans notre grotte humaine. L’autre, l’image, n’exige pas un processus aussi lourd pour être (re)connue : il n’y a qu’à vouloir la voir, ce qui n’est pas parler.
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