Quand Charles Darwin publia son célèbre libre sur l’origine des espèces en 1859, il a, à de nombreux égards, ouvert la boîte de Pandore. Un des aspects les plus révolutionnaires du livre fut l’application du concept de temps aux êtres vivants en proposant que les différentes populations d’organismes proviennent d’un ancêtre commun dont elles se seraient progressivement différenciées. Ce concept du passage progressif du temps au cœur la vie, également connu comme évolution, a suscité dès le départ de grandes discussions philosophiques et religieuses et a imprégné d’autres disciplines comme la géologie. La lente évolution des êtres vivants impliquait, entre autres choses, que la Terre ait été beaucoup plus ancienne qu’on ne le pensait alors. William Thomson, également connu comme 1er baron Kelvin, n’était pas d’accord avec les idées révolutionnaires de Charles Darwin et pour contester ses arguments, il calcula l’âge de la Terre à l’aide de ses fameuses lois de la thermodynamique et trouva un résultat compris 20 et 40 millions d’années. La découverte de la radioactivité et des radio-isotopes en 1903 a mis en évidence que les calculs de lord Kelvin n’étaient pas corrects et que la Terre était beaucoup plus ancienne que cela. Nous savons aujourd’hui que son âge est de 4,54 milliards d’années à 1% près. Mais qu’est-ce que la radioactivité? Quel rôle joue-t-elle dans cette polémique? Pourquoi permet-elle de dater les choses? Sur quoi reposent les différentes méthodes de datation radiométrique? Est-il possible que les êtres humains aient modifié l’environnement au point d’altérer les rapports entre certains radio-isotopes? Peut-on voir les particules radioactives?
Cycle: LES LUNDIS DE LA SCIENCE: les Sciences de la Terre dans notre vie quotidienne
Organisé par: Résidence des Chercheurs, CSIC - Delegació a Catalunya, Institut de Ciències de la Terra - Jaume Almera