Les mitochondries produisent l’énergie (ATP) dont ont besoin nos cellules pour fonctionner, mais aussi la majeure partie des radicaux libres (ROS) qui peuvent détruire les cellules-mêmes s’ils ne sont pas neutralisés convenablement. Dans les maladies neurodégénératives les plus fréquentes comme par exemple Alzheimer, Parkinson ou la sclérose en plaques, des liens existent entre des défauts de fonctionnement mitochondrial et la dégénération des axones. Dans notre laboratoire, nous travaillons sur l’interrelation de ces deux facteurs sur un modèle de souris souffrant d’adrénoleucodystrophie, une maladie rare du système nerveux causée par la perte de fonction d’un transporteur d’acides gras du peroxysome. Nous avons montré que ces acides gras sont nocifs pour les mitochondries et finissent par abimer les axones. Différents essais précliniques à base d’antioxydants et de protecteurs mitochondriaux ont montré leur efficacité pour compenser le dommage oxydatif, la fonction mitochondriale et la déficience énergétique en plus du dommage axonal et des déficits moteurs associés. Nous avons traduit ces résultats par deux essais clinique pionniers de phase II chez des patients souffrant d’adrénoleucodystrophie, des essais qui sont d’ores et déjà en cours et qui peuvent avoir des implications pour les maladies dégénératives les plus fréquentes qui ont en commun des voies métaboliques altérées.
Cycle: Défis du XXIème Siècle la Voix de la Médecine, III
Organisé par: Résidence de Chercheurs. ILS COLLABORENT: Fundació Clínic Barcelona, IDIBAPS, RESA et Col·legi Oficial de Metges de Barcelona