Encéphalite auto-immune – ou comment un anticorps peut altérer la personnalité, effacer la mémoire et produire des psychoses

15/01/2013
Conférence
Par: Dr. Josep Dalmau, Hospital Clínic-IDIBAPS
Lieu: Salle des actes de la Residència d'Investigadors
Horaire: 18:30
Langues: Catalan, Espagnol
Traduction simultanée: Non
Encéphalite auto-immune – ou comment un anticorps peut altérer la personnalité, effacer la mémoire et produire des psychoses
Un des grands défis de la science de ce siècle est de comprendre comment fonctionne le cerveau. Durant des siècles, les influences philosophiques et religieuses suggérèrent que la conscience, la mémoire, le comportement et les fonctions mentales étaient déconnectés du cerveau. Aujourd’hui, presque tout le monde accepte que l’amour et les émotions ne proviennent pas du cœur pour la simple et bonne raison que celui-ci est un muscle destiné à faire circuler le sang. Malgré cela, l’idée que l’esprit et la spiritualité trouvent leurs origines dans un organe physique comme le cerveau, est un concept relativement nouveau qui perturbe encore certaines personnes. Celles-ci ne comprennent pas que le cerveau soit un organe chargé de traiter l’information à la manière d’un ordinateur, qui possède une complexité extraordinaire de par l’énorme quantité et variété de cellules qu’il contient et les interactions existantes entre elles. Ce concept ne minimise pas le mystère de l’esprit humain mais augmente d’un point de vue biologique, notre respect pour sa puissance et sa complexité. Des modèles inattendus comme l’extirpation de l’hippocampe pour traiter l’épilepsie d’un malade, des études neuropsychologiques et plus récemment, des modèles génétiques et pharmacologiques, ont permis de comprendre le cerveau comme une base de fonctions mentales complexes. Des régions du cerveau spécifiques, des circuits neuronaux et des récepteurs synaptiques ne sont pas seulement impliqués dans la fonction motrice ou des sens primaires (vision, toucher, entre autres) mais nous permettent aussi d’avoir conscience de nous-mêmes et de notre environnement et sont la base de la mémoire, modifient le comportement et en définitive, nous font humains. Il a quelques années, nous avons découvert un groupe de maladies dans lesquelles les patients produisaient des anticorps contre différents récepteurs synaptiques, ce qui altérait la fonction synaptique et ses niveaux, et perturbait les mécanismes de la plasticité neuronale. L’action des anticorps provoque de profondes altérations de la conduite, de la mémoire, de la psychose et une régression de la personnalité, entre autres symptômes qui se trouvent à la frontière de la neurologie et de la psychiatrie. Chez certains des malades, une hyper spiritualité ou des soupçons de possession démoniaque sont des manifestations de ces anticorps. La cause de l’apparition des anticorps semble être un mécanisme de mimétisme moléculaire par lequel une tumeur systémique, éloignée du cerveau, ou bien une infection microbienne sont à l’origine d’une réponse immunologique dirigée erronément contre des récepteurs neuronaux. L’élimination des anticorps guérit les malades et nous donne ainsi un modèle naturel et un outil moléculaire permettant de comprendre un peu mieux comment fonctionne le cerveau.


Cycle: Défis du XXIème Siècle la Voix de la Médecine, II


Organisé par: Résidence de Chercheurs,Fundació Clínic Barcelona, IDIBAPS et RESA




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