Énergie nanotechnologique

La nanoscience et la nanotechnologie constituent un nouveau paradigme dans la production du savoir dans lequel les barrières traditionnelles entre disciplines scientifiques s’estompent, et c’est donc pour cela qu’elles se sont converties en un nouvel outil permettant une connaissance plus approfondie, avec la capacité de transformer radicalement une grande variété de secteurs technologiques. Les plus connus, et ceux qui jouissent d’un meilleur écho médiatique, sont sans doute la nanoélectronique et la nanomédecine. Toutefois, les nouveaux défis environnementaux et l’exigence d’avancer vers un modèle énergétique acceptable neutre par rapport au climat, constituent un révulsif extraordinaire pour l’éclosion d’un nouveau scénario dans lequel les matériaux nanostructurés puissent se transformer, à moyen terme, en clés pour rendre viables diverses technologies émergentes. Citons comme exemple, l’économie de l’hydrogène, les nouveaux concepts pour l’énergie électrique ou électrochimique photovoltaïque, l’éclairage efficace avec un combustible à l’état solide, le stockage électrique à haute densité, l’énergie électrique supraconductrice efficace et fiable, ou même le développement de réacteurs de fusion par confinement magnétique avec des bobines supraconductrices à haute température.

Parmi toutes ces technologies prometteuses le plus grand défi est la création de matériaux nanostructurés fonctionnels qui soient à la fois efficaces et de faible coût. C’est pour cela que l’extraordinaire catalogue de nouvelles méthodologies de nano fabrication basées sur l’approche bottom-up constitue une réelle révolution technologique qui ouvre la porte à ce qui pourrait s’appeler « énergie nanotechnologique ».

Au cours de cette présentation, des exemples du progrès récent en nanoscience et nanotechnologie seront montrés, ainsi que l’influence qu’ils peuvent avoir sur un des défis les plus pressants qui se pose actuellement à l’humanité : le développement d’un nouveau paradigme de l’énergie valable pour le XXIè siècle.