La lutte contre le cancer, nouvelles avancées : les biomarqueurs et la médecine personnalisée

La nécessité d’identifier de nouveaux biomarqueurs qui apportent une amélioration significative du diagnostic, du pronostic et du suivi de la thérapie de nombreuses maladies, fait qu’aujourd’hui, cette identification constitue un domaine de la biomédecine particulièrement exploré et les progrès technologiques font que le nombre de nouveaux candidats croit de manière exponentielle. Cependant, au cours de ces dernières années, malgré le nombre élevé de publications sur le sujet, seule une petite partie de ces candidats est utilisée dans la pratique clinique. Cela est dû principalement à deux raisons : nombre de candidats ne répondent pas aux exigences cliniques et beaucoup d’entre eux n’arrivent pas au bout de la longue et lourde étape de validation.

Les nouvelles modalités de recherche de biomarqueurs qui incluent de nouvelles étapes, permettent d’arriver à un pourcentage de succès clairement meilleur. En d’autres termes, les possibilités que ces découvertes soient incorporées à la routine hospitalière et améliorent ainsi la pratique clinique, sont plus élevées. Cette amélioration dans le diagnostic, le pronostic et le suivi thérapeutique chaque fois plus spécifique à chaque patient, fait que nous sommes de plus en plus près de ce qu’il est convenu d’appeler la médecine personnalisée.

Les investissements importants dans les techniques de haut rendement ont permis des avancées significatives en recherche biomédicale, en particulier dans le domaine du cancer. Par ailleurs, l’amélioration de la conception des expériences ainsi que la standardisation des protocoles de prélèvement et d’analyse des échantillons ainsi que le développement de la bioinformatique qui accompagne tout le processus expérimental, ont facilité la découverte de nouveaux biomarqueurs avec un taux de réussite meilleur que jamais.

Nos données montrent que l’on a désormais de nouveaux biomarqueurs pour les cancers de la prostate, de la muqueuse utérine et des ovaires (CP, CE et CO), ce qui constitue un progrès important dans le diagnostic spécifique non invasif mais aussi dans le pronostic de la maladie, autant de progrès dans notre capacité à guérir les patients. La réussite des projets présentés et la validation des résultats les plus prometteurs devraient donc constituer une amélioration importante de la pratique clinique, en faisant bénéficier les patients de l’incorporation de ces résultats dans la routine hospitalière. De plus, l’intégration dans un futur proche des données générées dans ce type d’analyses aux données cliniques pertinentes du patient nous rapprochera de ce que l’on appelle la biomédecine des systèmes et permettra une avancée très importante dans la guérison de ces cancers.

Ces nouvelles découvertes ont fait germer dans la tête de quatre chercheurs-entrepreneurs l’idée d’un projet d’entreprise né en 2007 sous le nom de TransBioMed. TransBioMed surgi dans le contexte hospitalier de l’hôpital du Vall d’Hebron, est la première spin-off de l’Instituto de Investigación Vall d’Hebron à avoir une claire vocation translationnelle à travers le développement et la valorisation de la recherche en biomédecine et la mission de traduire cette recherche en produits de diagnostic et de pronostic de différentes maladies, CP, CE, CO et d’autres maladies prévalentes. La valeur technologique des projets de l’entreprise est centrée principalement sur l’amélioration de la sélectivité et de la spécificité des systèmes actuels de diagnostic et de pronostic de ces maladies. La stratégie repose principalement sur la combinaison de différents marqueurs, les profils de marqueurs, qui permettent d’améliorer les niveaux de spécificité en maintenant des valeurs de sensibilité de 95 à 100%. Les entreprises capables de développer et de commercialiser au niveau mondial les kits correspondant, sont les principaux clients des licences générées.