L’épigénétique peut être définie comme l’étude des fonctions du génome non associées à la séquence de l’ADN en tant que telle, et qui contribue à l’élaboration des patrons d’expression génétique. Jusqu’à il y a encore quelques d’années, on pensait que les altérations génétiques (mutations et autres altérations structurales qui conduisent à l’activation d’oncogènes et à l’inactivation des gènes suppresseurs) étaient les responsables du démarrage et de la progression du cancer. Cependant, les études plus récentes ont montré que les altérations épigénétiques sont également importantes en carcinogénèse. Les deux phénotypes épigénétiques les plus étudiés, mais non les seuls, sont la méthylation de l’ADN et l’état d’acétylisation des histones. A la différence des altérations génétiques qui sont irréversibles, le caractère réversible de ces deux phénomènes épigénétiques et la disponibilité d’agents inhibiteurs de la méthylation et des désacétylases d’histones, ont permit que l’épigénétique commence à être étudiée dans les essais cliniques compte tenu de l’importante activité anti tumorale de la combinaison de ces agents dans les modèle précliniques.
Cycle: Defis du XXIème siècle. La Voix de la Medecine, I
Organisé par: Résidence des Chercheurs, Fundació Clínic Barcelona, Institut Biomèdiques August Pi i Sunyer, Resa