Le mouvement international de la Croix Rouge illustre de manière exemplaire la pénétration de l’humanitarisme moderne dans le domaine de la guerre, ainsi que les liens complexes entre cette nouvelle sensibilité et les demandes de la deuxième révolution industrielle (expansion européenne, guerre industrielle, libéralisme politique, armées de recrus, révolution des communications, etc.).
L’Espagne a été l’un des douze premiers États européens à avoir adhéré à ce mouvement international et a été le signataire à l’origine de la première « Convention internationale pour l’amélioration du sort des militaires blessés dans les armées en campagne », plus connue sous le nom de Convention de Genève de 1864. Malgré tout, la Croix Rouge espagnole ne connu son baptême du feu que huit ans après sa fondation, avec l’éclatement des guerres civiles dites des six ans démocratiques et tout particulièrement de la troisième guerre carliste (1872-1876).
Après avoir exposé de façon succincte les tâches d’organisation et de déploiement de la Croix Rouge espagnole durant la décennie de 1860, nous aborderons ses actions humanitaristes dans le contexte de la dernière guerre carliste en portant une attention particulière aux problèmes générés à l’extérieur et à l’intérieur de l’organisation comme conséquence de son intervention dans un conflit particulier, celui de la guerre civile, que la Convention de Genève n’avait originellement pas envisagé.
Cycle: Humanitarime, Science et Medecine, en temps dePaix et en temps de Guerre
Organisé par: Axe de recherche “Pratiques culturelles, savoirs et patrimoine en milieu urbain : musique, science, médecine » de l’IMF, dans le cadre des projets de recherche financés par la Direction Générale de la Recherche.