L’idée que notre société doit remplacer les combustibles fossiles (charbon, gaz et pétrole) par d’autres sources énergétiques plus propres jouit d’un large soutien dans l’opinion publique. Mais la réalité est qu’aujourd’hui près de 82% de l’énergie primaire commerciale consommée dans le monde provient de combustibles fossiles. Les énergies renouvelables, en incluant la biomasse traditionnelle utilisée dans les pays en voie de développement, fournissent 12,5% du total et l’énergie nucléaire en fournit 5,5%. Il est évident que durant une longue période nous ne pourrons pas nous en sortir sans le pétrole, le gaz ou le charbon.
Personne ne met en doute le potentiel de croissance des énergies renouvelables dans les pays industrialisés. Toutefois, on estime que vers 2030 les combustibles fossiles représenteront encore un peu plus de 82% de l’énergie primaire qui sera consommée. Si une révolution technologique permettant et accélérant la transition vers une économie basée sur l’hydrogène et/ou la mise au point de l’énergie de fusion ne se produit pas, la conclusion est claire : bien que dans le futur le pourcentage de la consommation des combustibles fossiles diminue en faveur des énergies renouvelables, la quantité totale de charbon, de pétrole et de gaz utilisée augmentera par rapport aux niveaux actuels.
Dans ce contexte, la conférence a pour objectif de scruter l’horizon 2030 pour essayer de trouver, avec les réserves logiques inhérentes à toute prédiction, des réponses à une série de questions de grande importance et qui sont incontournables lorsque on parle d’énergie soutenable : disposons-nous de réserves et de ressources suffisantes de pétrole, de gaz et de charbon pour faire face à la demande future ? Quelle capacité extractive faut-il mettre au point pour combler ladite demande ? Quelles implications cela aura-t-il pour le commerce mondial ? Quel degré de dépendance les pays industrialisés devront-ils supporter ? Et enfin, quel sera l’impact environnemental causé sur la planète par l’utilisation continue et croissante des combustibles fossiles ?
Pour essayer de répondre à ces questions, divers rapports sur la prévision à long terme concernant la croissance de la demande et de la consommation d’énergie primaire existent. Soulignons parmi eux le World Energy Outlook (WEO) de l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) et le International Energy Outlook de la Energy Information Administration du Département de l’Énergie du Gouvernement des Etats-Unis, dont les conclusions sont des clés pour nous rapprocher de la problématique de la conférence.
Cycle: L’ÉNERGIE AUJOURD’HUI ET DEMAIN. Défi Global Pour l’Humanité?
Organisé par: Residence de Chercheurs